top of page

à propos de ce roman !

Dans les années 2010, l’arrière-grand-mère de mes enfants m’a confié la copie d’un courrier présenté à l’Académie française, en vue de la candidature de Marie Lelandais au prix Montyon, également appelé « prix de vertu ». Ce document, rédigé en 1902 par Julien Salles, maire de Flers, racontait en quelques pages le destin hors du commun d’une femme humble et courageuse.

« Marie Lelandais était ma grande-tante, m’expliqua-t-elle. C’était une brave femme : elle a sauvé des gens tombés dans  la misère, et elle en a été récompensée grâce à Monsieur Salles. »

Marie Lelandais aurait pu se fondre dans la population sans que personne ne la remarque, tant elle était discrète. Sans l’intervention du maire de Flers de l’époque, sa vie serait tombée dans l’oubli. Je ne le remercierai jamais assez d’avoir écrit ce récit. Il disait être le seul à connaître tous les détails de la triste existence de Marie et de toutes ses misères. C’est certain — et pour cela, je l’envie.​

Dès que j’ai pris connaissance de ce courrier, l’idée de redonner voix à Marie, de la replacer dans son époque, s’est imposée comme une évidence. Transmettre aux générations futures l’histoire de cette femme — et, à travers elle, celle de notre famille ou de votre famille — est devenu mon objectif.  Je voulais partager ce récit avec mes petits-enfants, mais aussi leur faire découvrir la vie au XIXᵉ siècle, en France et en Basse-Normandie, plus précisément dans le Passais et le Domfrontais.

J’ai alors entrepris un long travail de recherche : généalogie, journaux anciens, ouvrages d’histoire locale, archives départementales, médiathèques... Je me suis rendue sur les lieux mêmes où Marie avait vécu — Saint-Fraimbault, Passais, Domfront, Paris, pour comprendre et connaître l’histoire de Marie dans ses moindres détails. Ce fut un gigantesque travail de détective qui me prit plusieurs années.

C'est en 2019, qu'enfin, forte d'une importante documentation, je me suis décidée à écrire ce roman historique. roman, donc, basé sur des faits réels, dont je peux fournir les preuves. 

Certains personnages qui gravitent autour de Marie ont réellement existé, d'autres auraient pu exister et son nés au fil de mon écriture, non pas sous ma plume, mais sous mes doigts qui couraient sur mon clavier.

Mon souhait a été de laisser la parole à Marie, pour qu'elle raconte pour la 2éme fois son histoire, bien détaillée. Elle le fait avec sincérité, avec son parler normand, son propre raisonnement, sa vision des faits, son humour et son franc-parler, tout comme elle l'a fait au Maire de Flers.  Elle s'adresse, dans ce récit, à un petit garçon, Côme, né 110 ans, et 7 générations après elle. Dans cette tâche, elle se substitue à moi pour lui faire prendre conscience des différences entre leurs deux mondes.

Il y a quelque chose d'émouvant quand on fait des recherches sur la vie d'une personne ; au fur et à mesure du temps, on s'imprègne de l'atmosphère, de l'environnement de celle-ci. On finit par vivre avec elle, elle vit avec  nous. On lui parle, elle nous parle.

Il s’agit d’un roman où l’histoire vraie de Marie a sa place entière. Un roman dans lequel j'ai  imaginé tous les détails que Monsieur Salles a gardé si égoïstement, si secrètement, si précieusement, et surtout si intelligemment.

Pour écrire, je n'ai pas eu à tout inventer, étant originaire de l'Orne, je connais bien les lieux pour m'y être promenée et la description n'a pas été la plus compliquée. 

Quand j’ai lu le courrier de Julien Salles pour la première fois, j’ai pleuré. Et j’ai pleuré à nouveau en découvrant, dans le Journal de Flers du 22 octobre 1902, l’éloge funèbre que ce même Julien Salles a prononcé pour Marie. Ce qu’il disait d’elle était bouleversant. Les journaux locaux — et même certains nationaux — ont publié des articles pour saluer son dévouement et son abnégation.

À chaque découverte dans les archives — un événement, une trace, un nom, je m’interrogeais : Comment Marie a-t-elle réagi ? Qu’a-t-elle ressenti ? Qu’a-t-elle fait ?​

Et quelle émotion lorsque j’ai découvert que Madeleine, la cuisinière, personnage que j’avais inventé, avait réellement existé !​

J'ai sauté de joie lorsque j'ai retrouvé la trace de Paul-Prosper qui s'était en réalité enfui en Amérique, tout d'abord à New-York, puis à San Luis Obispo en Californie. Cela, Marie ne l’a jamais su…

J'étais heureuse de découvrir le parcours et la réussite d'Emile en tant que grand couturier, récipiendaire de plusieurs médailles d'or lors des expositions universelles.

Mon cœur s’est emballé lorsque mes yeux se sont posés sur le tableau de Charles Léandre, La Vieille Modiste — celui qui figure sur la couverture de ce roman, grâce à la généreuse autorisation du Musée de Flers. Instantanément, j’ai imaginé qu’il pouvait s’agir du portrait de Marie. Tout, dans cette silhouette discrète et digne, semblait lui correspondre. D’autant plus que le nom du modèle demeure inconnu…​

Il m’a été difficile de mettre un point final à ce roman, J’ai vécu cinq années avec Marie dans ma tête ; ce point final signait sa disparition, elle mourait une deuxième fois. Si les lecteurs des 2 premiers tomes ne m’avaient pas un peu bousculée pour connaître la suite de l’histoire, je ne sais pas si j’aurai mis ce point !

SYNOPSIS

Il s’agit d’une saga historique relatant l’histoire de Marie Lelandais, née à saint Fraimbault dans l’Orne.

Une saga qui commence en 1789, à l’époque révolutionnaire où les combats entre républicains et chouans furent virulents. Les deux grands-pères de Marie Lelandais, l’un « blanc », l’autre « bleu », s’affrontèrent durant cette période. Ce qui permet de comprendre pourquoi la vie de Marie a été celle qu’elle fut.

Marie est née en 1821 dans une famille de paysan et journalier, elle connut la pauvreté, la misère et la vie dure des bonnes de ferme.

Elle fut sauvée d’une mort certaine par un banquier de Domfront qui la prit à son service. Elle découvrit alors le luxe d’une maison bourgeoise et eut la chance d’acquérir une éducation.

1858 marquera un bouleversement dans sa vie paisible d’employée de maison. Son sauveur, avant de mourir, empoisonné par des champignons,  lui fit promettre de s’occuper de sa famille.

Afin d’éviter la déchéance et l’affrontement avec les créanciers de la banque, elle décida de fuir à Paris avec sa maîtresse et les deux enfants, abandonnant son amour, sa famille, son pays.

Elle dut alors faire face à la dure réalité de la vie parisienne, trouver du travail pour elle, pour les enfants et sa maîtresse,  et surtout trouver un logement décent, Seules ses économies leur permirent de subsister.

Elle devint modiste reconnue pour son excellent travail, et le petit Emile, fils du banquier, devint grand couturier.

1870 ! La guerre était aux portes de Paris.

A nouveau il lui fallut fuir ; elle décida de revenir dans l’Orne et s’installa à Flers où elle rencontra Julien Salles, maire qui lui fit raconter sa vie.

Il s'agit là d'un roman historique où la petite histoire a sa place dans la grande!

Quelques mots pour définir ce roman :

Un roman historique ! un roman d'amour ! la vie dans la campagne bas-normande de la révolution au début du19éme siècle , la vie d'une famille bourgeoise, la vie parisienne, la guerre 1870, le modernisme du 19éme siècle….

Encore plus de détails sur ce roman suite à l'interview du quotidien Ouest-France (article paru le 28/11/2023)
disponible à l'adresse ci-dessous !
bottom of page